La formation de disciples par la puissance du Saint-Esprit
Nous avons rencontré Eric un soir alors que mon épouse et moi commencions à promener notre Labrador Molly qui est beaucoup trop amicale !
Eric est avocat et vit dans notre rue.
Alors que nous discutions avec Eric, il nous a dit qu’il partait en voyage en Chine pendant quelques semaines pour rendre visite à la famille de sa femme et pour faire découvrir à leurs enfants leurs origines.
J’ai demandé comment il se sentait par rapport au voyage. Il a répondu : « Je suis excité… sauf pour le vol. J’ai eu de très fortes douleurs au dos depuis un moment, au point que je n’ai pas vraiment pu m’asseoir au travail ces dix derniers jours. Pour être honnête, je n’ai pas hâte de faire un vol de douze heures à travers le Pacifique, suivi de deux semaines de voyage intense en bus et en voiture. »
Il a continué à parler, mais après avoir mentionné sa douleur, je n’écoutais pas vraiment parce que presque toute mon attention était accaparée par le Saint-Esprit me demandant : « Vas-tu prier pour lui ? » J’ai ignoré cette impulsion, même si elle devenait de plus en plus pressante : « Vas-tu prier pour lui ? Vas-tu prier pour lui ? »
« D’accord, d’accord », ai-je répondu mentalement à Dieu, « mais tu sais qu’Eric n’est pas chrétien… donc c’est à toi de voir ! »
Lorsque la conversation a fait une pause, j’ai rassemblé mon courage : « Eric, cela va probablement sembler étrange, mais comme tu le sais, je suis chrétien et j’ai vu Jésus guérir beaucoup de gens. Je pense qu’il aimerait guérir ton dos. Est-ce que ça te dérange si je prie rapidement pour toi maintenant ? »
Après une très longue seconde de silence, Eric a répondu : « J’aimerais ça. Merci. » Nous nous tenions donc là, sur le trottoir d’une rue animée avec Molly qui sautillait à côté de nous en attendant sa promenade, et j’ai prié une prière de trente secondes, dans un langage simple, pour la guérison du dos d’Eric. À la fin, Eric a dit avoir ressenti « quelque chose » et semblait touché par cette expérience. Et nous avons poursuivi notre promenade.
Le lendemain, lorsque j’ai allumé mon téléphone, j’ai reçu un SMS d’Eric.
~ « Alex, mon dos va mieux aujourd’hui. Merci. »
Wow ! J’ai réfléchi à la façon de répondre et j’ai simplement écrit :
~ « Je suis très heureux pour toi, Eric. Dieu est bon ! »
Et la réponse est arrivée immédiatement :
~ « Parfois, j’oublie. Merci de me le rappeler. »
Presque trois semaines plus tard, j’ai recroisé Eric après son voyage, et il était impatient de me dire à quel point son dos ne l’avait pas fait souffrir pendant le vol aller, tout le temps passé en Chine, et également pendant le voyage de retour. « Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais ta prière a certainement fonctionné ! »
Environ un mois plus tard, nous avons organisé l’une de nos fêtes pour les voisins, et Eric a envoyé un message pour dire qu’il avait de la famille en ville et qu’ils pouvaient aussi venir. Une heure plus tard, lorsque la famille est arrivée devant notre maison, Eric m’a interrompu dans mes salutations en me pointant du doigt, regardant sa famille et déclarant : « Et c’est LUI l’homme qui a guéri mon dos ! »
Malgré une théologie un peu douteuse (que j’ai laissée passer – son intention était bonne !), cette expérience a conduit Eric à lire la Bible avec moi, et son cheminement de foi a fait un bond significatif.
Une approche révolutionnaire pour former des disciples
Si vous êtes comme moi, vous aspirez à former des disciples de Jésus qui forment eux-mêmes d’autres disciples de manière plus efficace, et si vous voulez vivre en mission là où vous vous trouvez actuellement, que ce soit au travail ou dans vos loisirs, alors vous devez explicitement exercer le pouvoir et l’autorité que Jésus vous a donné.
Ne pas le faire diminue l’appel de Dieu sur votre vie, car si vous aimez Jésus, alors vous êtes habilité par le Saint-Esprit à aller et à faire des disciples, dans la puissance et l’autorité surnaturelle naturelles que Jésus nous donne. En fait, essayer de le faire sans cette dépendance absolue ne mène qu’à un effort écrasant et à peu de fruits durables.
Pour notre famille, y compris nos fils adolescents et jeunes adultes et leurs amis, adopter un style de vie naturellement surnaturel est devenu une révolution dans notre appel à aller et à faire des disciples de Jésus. Comme je vais l’expliquer plus loin, la phrase résumée pour nous est : « Puis-je prier pour toi ? »
Les résultats ont été incroyables. Nous avons vu tant de personnes perdues se rapprocher de Christ, dont certaines sont venues directement à la foi, et de nombreux chrétiens sont devenus de meilleurs porteurs de l’Évangile, ainsi que des disciples plus matures en Christ.
Jésus nous donne le pouvoir et l’autorité pour faire des disciples
Le Nouveau Testament est sans équivoque sur la façon dont nous devons faire des disciples. Par exemple, nous lisons dans
Luc 9 :1-2 : Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies.
Marc 6 :12-13 montre les disciples mettant cette instruction en pratique :
Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient.
Dans Matthieu 11:2-6, nous obtenons un nouvel éclairage sur la compréhension que Jésus avait de sa mission et qu’il a transmise à ses disciples :
Jean, ayant entendu parler dans sa prison des oeuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Jésus leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
Opérez-vous par amour ?
Paul a donné la priorité à la puissance de l’Esprit
Le récit de l’Église primitive dans les Actes des Apôtres enregistre au moins 40 signes miraculeux, dont 39 se produisent en dehors des rassemblements de l’Église ! En d’autres termes, la façon dont nous devons aller et faire des disciples est inexorablement liée à une vie naturellement surnaturelle.
Paul pensait clairement de cette manière à propos de son ministère. Ainsi, dans Romains 15 :18-19, il écrit : Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’en Illyrie, j’ai abondamment répandu l’Évangile de Christ.
Pour Paul, l’Évangile n’est pas pleinement proclamé sans les signes et les prodiges accomplis par l’Esprit.
C’est dans 1 Corinthiens 2 que Paul écrit de manière célèbre comment son message et sa prédication ne reposaient pas sur l’éloquence ou la sagesse humaine, mais sur une démonstration de la puissance de l’Esprit. Il appelle cela la sagesse de Dieu, car seul l’Esprit de Dieu peut révéler les pensées de Dieu. Au verset 5, Paul dit que son objectif avec cette approche est que « votre foi repose non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu ».
Je ne sais pas pour vous, mais je trouve l’accent mis par Paul ici incroyablement stimulant.
Voici un maître en théologie, un génie de l’expansion du Royaume, un auteur clé du nouveau testament qui insiste sur l’importance de la puissance du Saint-Esprit dans la prédication de l’évangile.
Pourquoi acceptons-nous un manque de puissance de l’Esprit ?
Soyons honnêtes : la réalité est que la plupart d’entre nous ne vivent pas ou n’ont pas été formé pour vivre la foi comme cela.
En général, nous ne vivons pas des vies naturellement surnaturelles où l’autorité active conférée par les dons de l’Esprit coule si facilement dans les situations ordinaires de la vie qu’ils semblent aussi naturels que surnaturels.
Toutes sortes de raisons expliquent ce manque.
Peut-être que vous n’avez pas vécu ces choses par vous-même. Cela signifie qu’elles ne sont pas vraiment présentes dans votre esprit.
Peut-être que vous n’avez pas vu un style de vie naturellement surnaturel vécu de manière saine et équilibrée. Lorsque nous avons connu des abus dans le ministère et l’utilisation des dons de l’Esprit, il est facile d’en arriver à un point où la peur de l’erreur l’emporte sur une liberté biblique à échouer. Et donc, nous arrêtons tout, au nom de l’intégrité et de la vie décente et ordonnée.
Cependant, la réponse à un mauvais usage ne devrait pas être l’absence d’utilisation, mais le bon usage. Il se peut que vous pensiez ne pas être assez saint pour vivre une vie naturellement surnaturelle. Et je suis d’accord avec vous : c’est vrai, vous n’êtes certainement pas assez saint ! Franchement, si nous pouvions voir la liste de tous vos péchés, aucun de nous ne voudrait jamais vous parler à nouveau ! (
Bien sûr, la réciproque est vraie, je suis loin d’être la version parfaite de moi-même !) Mais la bonne nouvelle, c’est que tout cela ne dépend pas de vous.
Ses dons, tout en se reflétant à travers le prisme unique de votre personnalité et de votre histoire, ne sont pas des prix, des récompenses ou des trophées.
Au contraire, ce sont les choses « de l’Esprit », la main de Dieu qui vous oint et se déplace à travers vous pour bénir les autres, étendre le Royaume et donner la gloire à Dieu.
Il se peut que vous doutiez que Jésus agira à travers vous, que d’une manière ou d’une autre vous allez tout gâcher, ou que Jésus ne répondra pas à votre prière, et que vous vous retrouverez seul et abandonné.
Ce sont des moments auxquels chacun d’entre nous a cédé et où la crainte des hommes nous empêche de prendre le risque. D’une certaine manière, vous avez besoin d’une nouvelle révélation selon laquelle Dieu est bien plus grand et puissant que vos doutes.
Et enfin, il se peut que vous ayez une culture ecclésiale où ces choses ne sont tout simplement pas valorisées, où les traditions signifient que « nous ne faisons pas ce genre de choses », et vous ne savez tout simplement pas comment commencer à renverser cette opposition. Pour être franc, c’est une situation délicate qui ne peut pas toujours être renversée. Quelle que soit votre raison de résistance, je veux vous exhorter du fond de mon cœur : ARRÊTEZ D’IGNORER CET APPEL DE JÉSUS !
Parce que vous avez des voisins, des amis et de la famille et des collègues comme Éric, des hommes et des femmes, des garçons et des filles, qui ont désespérément besoin de rencontrer Jésus. Pour beaucoup, une partie de leur parcours vers la foi et la maturité en Christ impliquera de vivre la puissance céleste dynamique qui apporte la vie et la transformation même dans les situations les plus difficiles.
Quand Jésus nous a dit d’aller faire des disciples en guérissant les malades, en chassant les démons et en proclamant le Royaume, il ne pensait pas secrètement : « Je ne pense pas vraiment aux parties guérison, délivrance et résurrection des morts, contentez-vous de parler et cela suffira ! »
Nous devons aller avec cette puissance et cette autorité spirituelle parce que :
Les croyants ont besoin d’être ÉQUIPÉS pour aller et apporter la transformation du Royaume grâce aux ressources du ciel, au lieu de simplement compter sur leur propre énergie et leurs compétences.
Les incroyants ont besoin de VIVRE cette réalité spirituelle, afin que leur foi repose sur la puissance de Dieu et non sur la sagesse humaine.
Comment former les autres à être naturellement surnaturels ?
Bien qu’il y ait une énorme quantité de formation qui peut être faite pour développer un style de vie naturellement surnaturel équilibré et mature nous avons découvert qu’il existe une simple phrase qui peut propulser n’importe qui dans cette aventure :
« Est-ce que je peux prier pour toi ? »
Voici la chose. Il y a de fortes chances que vous et les chrétiens qui vous entourent soyez des personnes compétentes, et que vous ayez aussi une bonne dose de gentillesse. Ce sont deux atouts merveilleux pour faire avancer le Royaume et cela est sans aucun doute une bonne chose.
Cependant, le piège potentiel est que nous sommes si doués pour faire les choses avec nos propres forces que nous ne remarquons pas forcément que le Saint-Esprit n’est pas vraiment présent dans notre action. Et c’est pourquoi je propose une approche différente.
Lorsque nous commençons en disant à un ami : « Est-ce que je peux prier pour toi ? », nous mettons l’accent explicitement sur Dieu et ses ressources, plutôt que sur les nôtres. Notre rôle passe de celui qui résout les problèmes à celui qui sait simplement comment accéder aux trésors illimités des réserves de notre Père.
- Si votre collègue rencontre un dilemme au travail, pourquoi ne pas prier pour une révélation du ciel qui apportera une solution ?
- Si votre sœur est malade, il nous est explicitement dit d’agir en tant que personnes habilitées à apporter une guérison surnaturelle.
- S’il y a une oppression démoniaque sur un foyer, nous connaissons Celui qui est bien plus puissant que l’ennemi et qui aime apporter la libération !
- Si votre voisin est stressé par le manque de finances, d’emploi, de compétences parentales nous pouvons bien sûr offrir notre sagesse, mais il sera tellement plus puissant de commencer par prier pour la divine provision de Dieu.
- S’il y a un nouveau bébé, prononçons des paroles de vie et de bénédiction sur cet enfant, plutôt que d’envoyer simplement une carte de vœux banale.
Il y a tellement de moments et de lieux où cela fonctionne comme un excellent point de départ. En fait, si vous formiez simplement votre église à passer une année à se retrouver dans ses lieux de mission, en construisant joyeusement des relations, qui ont pour objectif de demander : « Est-ce que je peux prier pour toi ? », vous verriez des fruits étonnants.
Vous ferez certainement des erreurs
Lorsque vous vous engagez dans cette discipline de prier pour les autres, sachez que parfois ça ne se passera pas comme prévu. Vous prierez pour la guérison et leur maladie persistera. Vous proposerez de prier pour quelqu’un et leur douleur les conduira à refuser et à vous insulter. Vous direz ce que vous ressentez de Dieu et ils ne verront aucune connexion.
Mais ce n’est pas parce que parfois nous échouerons que cela signifie que nous ne devrions pas nous engager dans un style de vie naturellement surnaturel.
La clé est la suivante : opérez-vous par amour ?
Alors que les miracles sont incroyables et les guérisons merveilleuses, ce n’est pas le but ultime. Oui, nous voulons qu’ils se produisent, mais le but le plus grand est que la personne pour qui nous prions expérimente le cœur du Père pour elle. Nous voulons qu’elle ressente vraiment Son amour à travers notre attitude, nos actions et nos paroles.
