Une culture malsaine s’effondre.
Une culture malsaine s’effondre. Le processus est le même qu’il s’agisse d’une église, d’un lieu de travail ou d’une société. Tout comme un virus qui, silencieusement, sournoisement, une fois à l’intérieur, commence à prendre le dessus.
L’un des aspects effrayants des virus, qu’ils soient culturels ou épidémiologiques, c’est qu’ils détruisent.
Ils détruisent de différentes manières. Certains entrent et travaillent rapidement. D’autres rampent si lentement et dorment pendant des années alors qu’ils manipulent subtilement les cellules sous leur contrôle. Leur impact se fait sentir d’un seul coup lorsqu’un point de bascule conduit à leur expression. D’autres pèsent sur la culture comme un épais nuage et résistent aux efforts d’éradication.
Les virus se présentent sous de nombreuses formes, mais pas les symptômes. Un symptôme est la façon dont un corps montre qu’il y a un problème. Comme il n’y en a que quelques-uns, vous les connaissez bien. Les plus courants sont la toux, la fièvre, les vomissements, les maux de tête, le nez qui coule/bouché, la diarrhée, les douleurs et la fatigue. Lorsque ces symptômes apparaissent, nous savons que notre corps a été infecté.
Un moyen utile de bâtir une culture consiste à connaître les symptômes d’une culture malsaine. Comprendre les symptômes nous permet de surveiller la santé d’une culture et de réagir rapidement lorsqu’une maladie est détectée. Les symptômes de la maladie culturelle sont les mêmes, qu’il s’agisse d’une église, d’une organisation, d’une entreprise ou d’un pays. Mais quels sont les symptômes les plus courants d’une culture malsaine ?
1. Une vision divisée
Jésus a observé qu’une maison divisée contre elle-même ne peut pas tenir (Matt. 12 :25). Les cultures malsaines sont divisées sur la vision. Lorsque les gens ne sont pas d’accord sur la destination souhaitée, ils sont incapables d’envisager un avenir commun. L’absence d’une vision commune et d’un avenir partagé peut donner naissance à tous les autres symptômes de cette liste. Lorsque le désaccord de vision n’est pas résolu, des lignes sont tracées et des fractions émergent. C’est nous ou eux. La bataille est lancée. Au lieu de chercher à comprendre l’autre côté, la communication a tendance à déformer et à attaquer. Dans le pire des cas, la division de la vision oblige les gens à choisir un camp.
2. Isolement relationnel.
Dans les cultures malsaines, les gens sont déconnectés les uns des autres. Le manque de profondeur relationnelle et de connexion contribue à ce que les gens pensent MOI plutôt que NOUS. Lorsque les individus se soucient davantage d’eux-mêmes que de leur mission, leur culture semble épineuse. Ils sont rigides et remplis de politiques et de procédures. Les règles ne favorisent pas des relations saines. De telles cultures dépersonnalisent, divisent et isolent. La confiance dans ces cultures est largement absente. Dans le pire des cas, l’isolement relationnel enseigne que c’est chacun pour soi.
3. Chaos des communications.
Une communication saine est un défi dans toutes les cultures, Les secrets, les commérages, les conflits mal ou non résolus et les débats sur ce qui est factuellement vrai sont d’excellents exemples de chaos dans la communication. Il y a aussi des vaches sacrées à chaque coin de rue dont on ne parle jamais ! Les symptômes de communication prennent de nombreuses formes, mais chacune laisse les individus se sentir en danger et vulnérables. Dans le pire des cas, le chaos de la communication conduit à un manque de confiance et à des cycles de conflits.
4. Absence de coopération
Au lieu d’une culture qui invite à la coopération et à la co-création, les cultures malsaines tracent des lignes audacieuses entre les dirigeants et les dirigés. Le leadership n’est pas intéressé par un dialogue, une discussion ou une co-création solide. Leur objectif est plutôt d’amener les gens à agir et à se soumettre au plan. Certains contextes nécessitent un tel leadership (un champ de bataille, des catastrophes naturelles, etc.). Mais normalement, de telles cultures étouffent et entravent le développement personnel. Ces cultures considèrent souvent le développement individuel comme une menace pour la production. Le potentiel est secondaire par rapport à la production. Au pire, le message transmis aux participants est de garder la tête baissée, d’être humble et de faire ce qu’on vous dit !
5. Autorité basée sur l’affinité
Ce symptôme est marqué par une transition du leadership de l’un à l’autre en fonction des affinités personnelles plutôt que de la performance. Dans de telles cultures, le caractère et la fécondité sont secondaires par rapport à la similitude du leadership actuel et au lien relationnel avec le leadership futur. Lorsque l’autorité est basée sur l’affinité, cela encourage les gens à une compétition malsaine pour remporter les quelques postes de direction disponibles. Au lieu d’aspirer à l’épanouissement individuel et d’offrir ensuite une contribution conforme à leur conception unique, les gens se frayent un chemin vers le sommet, se résignent à leur sort ou s’en vont. Dans le pire des cas, le message délivré est que la victoire s’obtient en étant comme le leader en termes de personnalité et d’intérêt, plutôt qu’en termes de performance.
La division de la vision, l’isolement relationnel, le chaos de la communication, l’absence de coopération et l’autorité basée sur les affinités sont des symptômes courants d’une culture malsaine.
Les cultures de formation de disciples accordent une attention particulière non seulement à ce qui se passe, mais aussi à la manière dont les choses se produisent dans la culture. Les cultures saines reconnaissent et dirigent en sachant que le support est aussi important que le message. C’est important car les signaux sont envoyés explicitement et implicitement.
Les dirigeants humbles sont prêts à effectuer un bilan culturel qui examine différents aspects de la culture tout en recherchant des symptômes indiquant des problèmes plus graves.
Lorsque vous pensez à votre église, à votre lieu de travail ou à votre culture locale, êtes-vous capable de constater l’un de ces symptômes ?
Compte tenu de votre position dans la culture, que ferez-vous à ce sujet ?
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